“Doumé” Terzian – la compétition avant tout

“Doumé” Terzian – la compétition avant tout

Devenu en quelques années une figure incontournable des événements lives et des statuts facebook moqueurs ou glorificateurs mais toujours amicaux et respectueux. « Doumé » redonne au poker la dimension sociale du jeu : les blagues entre chaque coup, les amitiés qui se créent, … Rencontre avec un joueur de l’ancienne école, qui en à peine 3 ans de UDSO a engrangé plus de 50.000 € sur le circuit (10 places payées), et plus de 500.000 € sur sa carrière poker sur les circuits.


Quel est ton parcours et comment tu t’es mis au poker ?

J’ai eu plusieurs vies, mais celle que je retiens le plus est ma vie de joueur de foot : j’ai joué en national (équivalence à l’époque) à Valence, puis à Fréjus : avec des cartes dans les mains ou un ballon entre les pieds, ce qui me motive le plus c’est la compétition !
Je joue au poker en particulier et aux cartes en général depuis que j’ai 14 ans, le déclic poker s’est fait en 2012, un soir où j’étais au casino Lyon Vert dans la salle des jeux, Maurice Schulmann vient nous voir pour nous proposer de participer au tournoi de poker ; je ne connaissais alors que le 5 cartes fermé, et je ne comprends pas tout, mais je me retrouve assis à côté de Tarek Bouabdellah qui crushait à l’époque le PPD et tous les tournois Partouche, on sympathise grâce au foot, il avait joué à Valence comme moi, il m’apprend les bases stratégiques … C’est vraiment là que j’ai pris goût !
J’avais un deal avec mon ex femme pour ne jouer qu’une fois par mois, mais dés notre séparation je me suis pleinement consacré à ma passion malgré mes activités professionnelles de gestion immobilières : je suis comme ça, pas de demi mesure pour moi !

Comment définirai tu ton style de jeu ?
Si je te raconte ca c’est un vrai film de cul : Je suis un joueur à plusieurs vitesses, j’arrive à amener les joueurs où je veux, mais ce qui me définit surtout c’est de prendre l’horreur ! Je te jure, c’est pas possible toutes les horreurs qui me tombent dessus : je monte des tonnes de jetons que je perds toujours sur des 80/20 ! Malgré ca, je suis un compétiteur né, la sensation que j’ai à une table est la même que j’avais à l’époque sur les terrains de foot.
Par contre je ne suis pas du tout joueur online, être seul face à son ordinateur je ne sais pas faire, toute la technologie c’est pas pour moi en plus je tilte encore plus facilement tout seul … même si je teste quand même quelques satellites online pour les UDSO.

Comment fais tu ton programme de tournoi ?
Je n’ai aucun programme : j’adore avoir des cartes dans les mains ! Les gens me demandent comment je fais pour jouer un tournoi à 100€ un jour et un 3000 € le lendemain, mais gagner de l’argent n’est vraiment pas ma motivation première : je veux voir des cartes, sentir la table, parler aux joueurs… Malgré ça plus un tournoi est cher plus je kiffe : ca veut dire que je m’affronterai à des pointures, et ça ça m’excite vraiment !

Quel est ton pire souvenir poker ?
L’EPT de Monaco 2016, je suis allé loin sur la CUP où je fais table finale et où je prends 30.000 € ; je finis vers 6 heures du matin, je rentre à l’hotel mais avec l’excitation, je n’arrive pas à dormir ; du coup à 10h du matin je vais jouer le sat pour le Main, j’arrive à me qualifier pour le jour même. Je rentre dans les derniers niveaux de late reg sur le Main, un joueur russe agressif, dont j’ai oublié le nom, était à ma gauche, au deuxième tour où il me vole mes blindes je décide de surelancer dans le noir, il call, flop 789 je regarde mes cartes 6/10, on s’enflamme et ca part à tapis : il call avec 10/J … c’est la seule main que j’ai joué de mon premier EPT à 5.000 €, après avoir joué pendant presque 36 heures !
Puis au High Roller de l’Euréka à Prague : je suis chipleader à 14 joueurs de la fin, et je finis 7ème après avoir perdu 5 fois de suite des 80/20 …

Près de 1/2 million de gain, tu t’arrêtes à 1 million ?
Oh non jamais, ce jeu n’a pas de fin ; je suis piqué à ce jeu, c’est le début pour moi, ca fait seulement 3 ans que je joue à fond. Et puis je suis le champion du monde de satellite, alors on n’a pas fini de me voir sur tous les tournois ! Je finis 8ème mondial il y a deux ans du nombre d’itm mondiaux …

Tu gères le tilt ?
Pas du tout ! C’est aussi ce qui fait ma réputation, et c’est là dessus que mes potes se foutent gentiment de moi, quand je joue un tournoi, je le vis à fond, alors être éliminé sur une horreur, c’est encore très frustrant … et puis je suis assez superstitieux, que ce soit pour certains joueurs, des croupiers ou même des cartes : ça m’est arrivé de me prendre des pénalités pour avoir tilté à table … je redescends facilement quand même, mais mon caractère corse prend de temps en temps le dessus !

Qu’apprécie tu le plus quand tu joue un UDSO ?
Le UDSO est vraiment un circuit que j’aime bien : autant pour l’ambiance à table avec des joueurs qui ne se prennent pas la tête, la structure de jeu magnifique, l’accueil unique ou même ce que vous faites pour les joueurs : les sit and go freeroll ou même le leaderboard que je compte bien remporter cette année !

 

Photos by Tommy Mandel pour l’Unibet Poker Blog

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